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Quelques heures de danse


Je comprends. Je comprends qu’il n’est pas question de bien, de mal, de bon ou de mauvais. Je comprends qu’il n’est que le vrai et le juste. Il n’y a en toi que ta vérité, que ma vérité. Que la vérité qui fait de toi un être humain qui ressent et qui pense comme je peux le faire.

Si je regarde dans tes yeux, je te rencontre. Toi, l’autre. L’inconnu que je laisse entrer dans mon regard et à qui je livre mon corps.

Les bruissements de nos cils sont comme ma main sur tes cheveux. Je ne te connais pas. Je ne sais pas qui tu es. Mais je sens tes cheveux épais et secs. Ils sont denses, les miens sont fins et clairsemés. Je te découvre.


L’haleine et la sueur. Accepter le corps de l’autre. Le prendre tel qu’il est, dans sa vérité, dans son existence concrète. L’accueillir objectivement.


C’est comme lorsque le corps nu se dévoile sur scène. Pourquoi détourner le regard ? Si tu le détournes, toi, spectateur, c’est que tu laisses tes yeux être recouverts par les couches de bienséance et de moralité accumulées par des siècles de chaste pudeur.

Considère le corps de ton égal, livré comme tel, sous tes yeux. Et écoute ce qu’il a à te dire.

Il te dit ses fêlures, il te montre qu’il résonne comme toi. Que toi et lui vous formez une surface où interfèrent les ondes du monde.

L’espace, autour, éprouvé, vide et si plein à la fois. Rempli de conscience. Non de beauté. D’être-là. D’être juste.


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