top of page

On a pédalé, entre le pétrole et les déchets


Aujourd’hui, nous sommes allés à Convergences Bio, à Tours. Et comme nous voulions être un peu cohérents et que nous en avions le temps, nous avons pris les vélos.

Je n’ai plus l’habitude de circuler à vélo. Je vais au travail en voiture (15km) et finalement, lorsque je pédalais régulièrement pour rallier mon appartement à la fac, c’était toujours en empruntant le même itinéraire, en ville.

Là, nous avons roulé entre Azay-sur-Cher et Tours. Nous avons longé le Cher, traversé la Ville aux Dames et Saint-Pierre-des-Corps, puis nous avons longé la Loire.

Je n’avais jamais réalisé qu’il existait des panneaux « Décharge interdite, sous peine d’amende ». Là, j’ai vu et j’ai compris. Des bouts de tôle, de la carrosserie, des sièges auto, des sacs poubelle remplis, éventrés pour certains. Tout ça balancé « sauvagement » entre les champs et la route.

On a pédalé. Pendant qu’on pédale on a le temps de penser – penser qu’on a mal aux cuisses mais pas seulement. Je me suis dit que j’avançais grâce à ma propre énergie, celle que j’étais capable de produire moi-même.

Résolution n°1 : emprunter plus souvent le vélo, pour les trajets courts.

J’ai pensé. Jusqu’à ce que mon cerveau soit asphyxié.

Nous sommes arrivés -en nous trompant un peu de direction- à la ZI des Yvaudières, à Saint-Pierre-des-Corps. PUM plastiques, la déchetterie, le dépôt pétrolier de Saint-Pierre… Une odeur difficile à supporter, surtout en faisant un effort physique.

L’idée que ce n’est pas possible. L’idée que c’est là, sous notre nez, enfin pas tout à fait sous notre nez, justement.

Bref, on a continué à rouler. Il nous restait encore un poumon.

Nous sommes arrivés, puis repartis.

La direction que j’ai donné à ma vie il y a quelque temps prend de plus en plus de sens. Ce n’est pas une lubie ni un effet de mode.

Ça déborde.

Ça déborde de messages publicitaires.

Ça déborde d’esprits qui tombent dans leurs panneaux, fatigués de les désamorcer.

Ça déborde de tout un tas d’objets qui ne servent à rien.

Ça déborde de tout un tas d’habitudes à repenser.

Finalement, on est débordé par du rien, on se vide de l’essentiel.


Posts à l'affiche
Posts Récents
Archives
Rechercher par Tags
Pas encore de mots-clés.
Retrouvez-nous
  • Facebook Basic Square
  • Twitter Basic Square
  • Google+ Basic Square
bottom of page