Ma 1ère STMG va aller au spectacle!
Entre joies et désillusions, ce métier joue avec nos nerfs, nos tripes et notre cœur. La réforme qui est en marche est très anxiogène et je ne sais pas dans quelle mesure je pourrai continuer à travailler dans les conditions imposées : quelle est la place laissée à la réflexion ? Quelles deviennent les attentes du lycée ? Où va le bac ? Où vont nos enfants…
Après une rentrée tourmentée dans une ambiance délétère, j’ai postulé sur un coup de tête au dispositif « Lycéens et création contemporaine » pour la classe de 1ère STMG dont je suis professeur principal cette année. L’idée de ce dispositif est de proposer aux élèves qui ne font pas partie d’une option théâtre ou d’une classe littéraire un parcours artistique et culturel de trois spectacles.
Après avoir sélectionné dans la liste proposée les trois spectacles qui me semblaient convenir le mieux à ma classe et demandé un devis de car j’ai envoyé le dossier et HOP → la classe a été retenue ! L’ensemble des frais de billetterie, transport et intervention de professionnels est pris en charge conjointement par le Rectorat, la Drac et le Conseil régional.
Je suis très heureuse de cette action car elle s’adresse à une classe dont les élèves sont peu habitués à aller assister à des spectacles.
Ils vont pouvoir découvrir trois lieux de la scène de Tours : L’Espace Malraux, Le Temps Machine, et le CCNT (Centre chorégraphique national de Tours).
Nous allons pouvoir mener un travail de réflexion autour de la question de l’homme à travers ces trois spe
ctacles.
- « La science du coeur », Pierre Lapointe
- « Yo ! One man conférence sur le rap », Sapritch
- « Rien à aborder », duo de danse contemporaine, Abdoulaye Trésor Konaté et Myriam Soulanges
Nous pourrons bénéficier de 2h d’atelier en classe avec Emmanuelle Gorda, danseuse et chorégraphe.
C’est ce genre de projets qui m’animent. Il existe des possibilités de faire germer des pépites dans le cœur des élèves. Même si un certain nombre sont réticents, je vais mettre mon énergie à distiller de ces spectacles l’essentiel du cœur humain, des valeurs qui régissent les modalités d’un vivre-ensemble et la manière dont l’art peut en être porteur.
