top of page

Un an de reconstruction - consommer autrement


Le « zéro-déchet » peut sembler pour certains être une mode ou un exemple des excès « écolos ». J'y ai trouvé une ouverture sur une manière de consommer plus raisonnée, en harmonie avec un an de cheminement.


Ma vie ayant pris un tournant inattendu il y a un peu plus d’un an, je me suis retrouvée dans une situation où, ne disposant plus que de certains vêtements et livres, j’ai dû m’employer à bâtir un foyer pour mon fils et moi.


Évidemment, lorsque l’on emménage dans un appartement de 30 mètres carrés avec un enfant de 2 ans, mieux vaut ne pas être encombrée par trop d’affaires… Heureusement, ce ne fut pas mon cas ! Néanmoins, j’ai dû me procurer quelques meubles, de la vaisselle, des jouets et des livres pour mon fils.


Mes parents et mes amis m’ont donné différents meubles, mais assez rapidement, et c’était déjà dans mes habitudes, je me suis tournée vers des achats d’occasion, pour des raisons qui étaient, à ce moment là, surtout économiques. C’était l’automne, je me suis donc approvisionnée principalement grâce aux réseaux offerts par internet.


Puis j’ai évolué dans ce petit espace durant 5 mois et finalement, je me suis rendu compte que j’avais besoin de bien peu pour me sentir bien. Cet espace m’a permis de découvrir ce qui était pour moi essentiel, dans ma vie en général, et ce qui matériellement permettait de nourrir cet « essentiel ». Ce resserrement spatial a permis de créer une connexion forte entre mon fils et moi et également entre mes « moi » perdus.


J’ai alors déménagé dans un appartement un peu plus grand de 65 mètres carrés permettant d’offrir à mon fils sa propre chambre. J’ai tout de suite apprécié la lumière traversante du lieu, le vaste espace de la pièce principale, les poutres apparentes et les fenêtres en sous-pentes qui ouvraient sur les feuillages.

La pièce principale, en parquet flottant, fut une révélation et me permit d’épanouir cet « essentiel » que j’avais défini. Dans l’aménagement, j’ai fait en sorte de laisser de l’espace, pour circuler, pour danser, pour peindre.

Un petit coin « travaux manuels » évolue et comporte mes tubes de peinture, mes crayons, mes bouts de cartons, bouts de bois, bouts de tout chipés à la volée quand mon inspiration m’y invite.

Ce petit coin abrite mon grand chevalet et la machine à coudre que mon Compagnon de route m’a offertes. Là encore, un champ d’exploration dans lequel je trouve de beaux accomplissements.

Petit à petit, l’oiseau a fait son nid… Des bouquets séchés, des rubans, des guirlandes en suspension, des tentures…Des plantes, amies et confidentes...Des cartes postales, des photos... De la couleur, beaucoup de couleurs… Des gris-gris de l’enfance retrouvés dans la maison maternelle et qui deviennent les repères matériels d’une enfance.


Puis vinrent le printemps, l’été et la saison des bourse aux jouets et des vide-greniers ! Quel bonheur ! Lier l’utile à l’agréable. Chiner l’objet pour partager avec lui sa seconde vie.


Lorsque les congés estivaux arrivèrent, j’ai eu besoin de me reconnecter avec la nature. Avec mon Compagnon de route, nous sommes donc partis en Auvergne avec le camion de pépé R. pour monture. Marcher, respirer, cueillir…

Nous avions déjà développé le plaisir de nous faire de jolis bouquets de fleurs des champs, mais ce périple fut une révélation supplémentaire de la nécessité absolue de vivre, le mieux possible en harmonie avec cette Nature que nous chérissions tant.


A la rentrée scolaire, j’ai donc cherché de nouveaux moyens de m’approvisionner en fruits et légumes de saison. J’ai testé le panier bio, les magasin bio et au vrac et enfin, la Ruche qui dit Oui.


Forcément, cela change les habitudes : on redécouvre que les légumes et les fruits ont des saisons, on mange un peu moins de viande, on fait les gâteaux soi-même pour les goûters des enfants…

On retourne sur le marché pour le plaisir des biscuits de Yannick ou du petit pot de Miel…


Il y a encore du chemin à faire mais je suis heureuse d’avoir pris cette direction et de la montrer à mon fils.


Les grandes surfaces me deviennent difficilement supportables. Je n’y vois que du trop, de l’incitation à la surconsommation permanente. Je vois dans les vêtements les travailleurs mal payés/exploités/empoisonnés à l’autre bout du monde, dans les yaourts ou le lait le mal-être des agriculteurs. Tout, tout me révulse. Lorsque je m’y rends, chaque achat est pesé, réfléchi et mesuré. Cela prend plus de temps, je repars avec moins mais je me sens plus responsable.


Il m'a fallu un an et repartir de rien, pour me rendre compte de ce qui m'était essentiel humainement et matériellement.

J'ai pris petit à petit de la hauteur sur la société qui m'a façonnée pour choisir comment je souhaitais m'y intégrer. Mes valeurs s'affinent et mûrissent chaque jour au contact de

mon fils, de mes élèves, des événements que je traverse, de ce que je vois de notre monde.



Les mots-clés sur les évolutions de ma consommation :


Récupérer : planches de bois, chutes de tissu...

Confectionner : sacs de course en tissus, produits d’entretien, produits cosmétiques, cuisiner...

Acheter d’occasion : vêtements, jouets, livres, bocaux...


Posts à l'affiche
Posts Récents
Archives
Rechercher par Tags
Pas encore de mots-clés.
Retrouvez-nous
  • Facebook Basic Square
  • Twitter Basic Square
  • Google+ Basic Square
bottom of page